Plaisir du regard tout d'abord, qui frôle au cours d'une soirée d'innombrables corps jeunes et légèrement vêtus, embrassant en un raccourci saisissant les diverses tribus festivalières aux attributs bien définis: néo-babas aux dreadlocks proprettes, punks attardés ou clones de Britney Spears, le public de Paléo est à l'image de sa programmation musicale, varié et consensuel tout à la fois.
A leur manière, les stands culinaires reflètent eux aussi un certain art de vivre et de manger varié, tout en se gardant bien de heurter la sensibilité du consommateur: menus asiatiques aux saveurs uniformes ou sempiternels stands de gaufres, l'existence au cœur de cette world-food bon teint d'un stand de tartines suffit à en faire l'un des lieux cultes du site.
Seul le ciel de l'Asse, particulièrement capricieux au cours de cette vingt-cinquième édition réserve encore des surprises aux festivaliers. Et ceux-ci de se réfugier en masse sous les chapiteaux couverts, délaissant quelque peu les feux tapageurs de la grande scène. Quand le temps reprend ses droits à Paléo, la musique en sort gagnante.