Créé par un ingénieur britannique, ce jeu, entre mots croisés et «Mastermind», vient d’être racheté plusieurs millions par le «New York Times». Une anomalie qui n’en est pas vraiment une, analyse le spécialiste du jeu vidéo Yannick Rochat
Un mot de cinq lettres pour une somme à sept chiffres – c’est la transaction la plus improbable de la semaine. Lundi, le New York Times annonçait avoir aligné les millions («moins de cinq», on n’en saura pas plus) pour s’offrir le nouveau phénomène du web: Wordle. Un jeu en ligne, au principe simplissime: deviner un mot secret en six essais. Chaque proposition soumise dans la grille se solde par un code couleur, indiquant à quel point le joueur brûle – à la manière d’un Mastermind, dans lequel les lettres remplaceraient les couleurs. Ou de Motus, cette émission culte de France Télévisions diffusée de 1990 à 2019, sans ses fameux bips dissonants.