Yersin, envolées vers le microcosme
Dessins
AbonnéEntre histologie et astronomie, Albert-Edgar Yersin a gravé une œuvre d’une délicatesse infinie. Un livre, «Je dessine et je m’obstine», et une rétrospective lausannoise, «Mes proches planètes», célèbrent l’artiste vaudois

Sans même le savoir, nous sommes nombreux à connaître l’œuvre de Yersin. Nous l’avons fréquentée au quotidien, nous l’avons même léchée lorsque nous écrivions à notre grand-maman. Oui, ce timbre vert à 25 centimes représentant la cathédrale de Lausanne, c’est Albert-Edgar Yersin qui l’a gravé. Formé à la taille-douce, le buriniste a longtemps gagné sa croûte en travaillant pour les PTT, besogne peu exaltante mais extrêmement bien payée. Son âme est ailleurs, dans des gravures et des dessins d’une grande minutie, paysages à la mine de plomb, miniatures amalgamant nébuleuses et ailes de libellule, moirures réticulées percées de pulsars et de mitochondries, guillochées d’astres innombrables…