Exposition
AbonnéOn connaissait son bleu iconique, moins ses affinités avec la culture traditionnelle australienne. Un éclairage inédit qu’explore la Fondation Opale, à Lens (VS), faisant dialoguer les œuvres du Français et celles d’artistes aborigènes contemporains

Synesthètes ou non, évoquer Yves Klein se fait toujours en couleur: on visualise instantanément le bleu outremer, profond et vibrant, ce pigment qu’il baptisera à son nom en 1960 (l’International Klein Blue ou IKB). Moins les teintes, ocre et terreuses, des peintures aborigènes. Et pourtant, l’artiste français pourrait bien être le premier en Europe à s’être intéressé à l’art ancestral australien – et à s’en être inspiré. Cet éclairage inédit fait le sel de la nouvelle exposition de la Fondation Opale, à Lens. Quatorze ans après le dernier accrochage suisse dédié à l’artiste, l’institution fait dialoguer une vingtaine de ses œuvres avec celles d’artistes aborigènes contemporains.