SWX et Tradepoint détiendront chacun 38% du capital de virt-x, le reste des actions étant réparti dans le public. La Bouse Suisse apportera à la nouvelle entité sa plate-forme de négoce, totalement informatisée, qui permet d'échanger des titres dans plusieurs monnaies, ainsi que l'ensemble des valeurs vedettes du Swiss Market Index. Virt-x intégrera également les systèmes de contrepartie LCH et Clearnet ainsi que ceux de règlement-livraison Euroclear, Crestco et SIS. En Suisse, seules les petites et moyennes capitalisations, les options, les obligations et les Eurobonds seront encore négociés. Tradepoint fournira de son côté, par l'intermédiaire de ses actionnaires (Credit Suisse First Boston, UBS Warburg, ABN Amro, Deutsche Morgan Grenfell, Dredner Kleinwort Benson, JP Morgan, Merill Lynch, Morgan Stanley Dean Witter, American Century, Instinet Corporation et Archipelago), les volumes nécessaires.
200 valeurs britanniques
Actuellement Tradepoint cote déjà 2000 valeurs britanniques et vient d'y ajouter 230 titres d'Europe continentale. Reste à savoir si les prestigieux propriétaires de Tradepoint joueront vraiment le jeu en donnant la priorité à ce nouveau marché. «Ils le feront car c'est dans leur intérêt d'actionnaires», affirme Walter Berchtold, l'un des responsables du projet au Credit Suisse First Boston. Optimiste, Jörg Fischer espère que 90% des valeurs vedettes du Swiss market Index seront, à l'avenir, traitées sur la nouvelle plate-forme. Il faudra pour cela reconquérir une partie du terrain perdu puisque, pour échapper au droit de timbre, 25% des volumes du SMI sont déjà traités à Londres, hors Bourse ou sur d'autres marchés. Un objectif qui n'a rien d'insurmontable: en négociant leurs titres sur virt-x, les banques disposant de succursales en Angleterre échapperont également au droit de timbre. Si sur les titres helvétiques, la liquidité sera de toute façon plus que suffisante, la tâche s'annonce en revanche plus difficile pour les autres valeurs européennes. «Il est encore très difficile d'évaluer précisément le montant des volumes que nous pourrons dégager», relève prudemment Jörg Fischer. Antoinette Hunziker – Ebnerter, actuelle présidente de la direction de SWX, qui dirigera la nouvelle société, n'aura pas la tâche facile. Sa mission pourrait cependant n'être que de courte durée. Les négociations en vue de la fusion des huit principales Bourses européennes, dont SWX est partie prenante, ne sont en effet pas interrrompues.