2022, l’année où des milliers de travailleurs suisses ont «mystérieusement» disparu
ANALYSE. Plus que jamais, les talents s’arrachent. Bien malin qui pourra dire comment le marché du travail suisse va évoluer en 2023 si le ralentissement économique annoncé se confirme
Menace de pénurie énergétique, difficultés d’approvisionnement, réflexes protectionnistes… L’agression russe en Ukraine a parachevé le grand basculement de l’économie mondiale dans une nouvelle ère faite d’incertitudes et d’écueils, dont les prémices se devinaient déjà avant la date emblématique du 24 février 2022.
Après une succession de chocs d’une violence inouïe, le spectre de la récession plane sur l’Europe. Pas un jour ne s’écoule sans que la formule «crise économique» ne soit brandie. Alors que les Suisses pourraient craindre de se retrouver au chômage, préoccupation logique en période de fléchissement conjoncturel, il n’en est rien. Bien au contraire même. La crainte de perdre son emploi est sortie du top 10 des préoccupations helvétiques pour la première fois depuis… 1988, à en croire le baromètre de Credit Suisse publié fin novembre.