«C’est une panique boursière», a constaté Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.
Vers 18h40 GMT, les indices ont commencé une violence dégringolade, atteignant un creux quinze minutes plus tard. Le vénérable indice Dow Jones a enregistré la plus forte chute en points de son histoire en séance (998,50 points), perçant sous le seuil de 10 000 points.
Selon des chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average a abandonné 347,80 points à 10 520,32 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 82,65 points à 2.319,64 points. &
L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a lui cédé 3,24% (37,75 points) à 1.128,15 points.
Le marché a connu une journée riche en rebondissements. Au moment de la clôture, les conjectures allaient bon train sur le fait qu’une erreur aurait exacerbé sa dégringolade.
«C’est clair qu’il y a eu problème. Il y a eu une erreur, humaine ou informatique, qui a provoqué l’enfoncement de niveaux techniques», a estimé Gregori Volkhine après avoir observé différents graphiques de la journée, mais sans plus se prononcer.
Les investisseurs étaient de toute façon extrêmement nerveux.
«Tout se résume à la peur de la contagion de la situation grecque, avant le vote de demain en Allemagne» pour ratifier l’aide internationale accordée par l’Union européenne et le Fonds monétaire international, a indiqué Peter Cardillo, d’Avalon Partners.
L’euro a au même moment décroché face à la monnaie américaine, tombant à un peu plus de 1,25 dollar.
Le marché obligataire, refuge des investisseurs inquiets, enregistrait lui un bond spectaculaire. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans s’est replié à 3,398% contre 3,550% mercredi soir et celui du bon à 30 ans à 4,165% contre 4,394% la veille.