Les accords bilatéraux ont permis d’oublier le non à l’EEE
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AbonnéIl y a trente ans, la Suisse refusait l’adhésion à l’Espace économique européen. Etait-ce un bon choix? La question se pose dans la mesure où sa situation économique est aujourd’hui meilleure que celle de l’UE

Vincent Subilia soupire à l’évocation du 6 décembre 1992. Trente ans ont passé, mais le directeur de la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG) s’en souvient encore comme si c’était hier. «Mon père a immédiatement engagé les démarches d’obtention de la nationalité belge, qui est celle de ma mère, en plus de notre passeport à croix blanche», raconte-t-il. Ce soir-là, la Suisse avait refusé son adhésion à l’Espace économique européen (EEE), cette union économique rassemblant 30 Etats européens. Soit les 27 Etats membres de l’Union européenne (UE) et la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein, ces trois derniers étant toujours membres, avec la Suisse, de l’Association européenne de libre-échange (AELE).