AlpVision, acteur insolite de la «Trust Valley» romande, perce sur le marché de l’or

Richard Etienne

Difficile de cerner cette bête-là. Elle affirme être le leader mondial dans l’authentification d’objets ou de documents. Selon elle, 30 milliards de produits bénéficient chaque année de ses services à travers le monde. Elle n’emploie en même temps que 20 personnes, dans un immeuble glauque de Vevey, mais aussi à Shanghai et Portland (USA). Elle ne publie aucun chiffre financier et dit refuser la majorité des clients sollicitant ses services. Sa direction ne veut en effet pas «mourir au travail, souhaite profiter de sa vie familiale» et définit l’entreprise créée en 2001 comme «une start-up qui a réussi car elle existe encore».

AlpVision – c’est son nom – a été distinguée ce printemps par la prestigieuse London Bullion Market Association (LBMA). La faîtière sur le marché de l’or salue sa lutte contre les contrefaçons et annonce officiellement que l’un de ses outils visant à garantir l’authenticité d’un lingot correspond à ses standards, précise une porte-parole de la LBMA. AlpVision, un acteur jusque-là méconnu, renforce ainsi l’aura de la «Trust Valley» qui se dessine sur l’Arc lémanique. Celle que promeut Sicpa, le géant des encres de sécurité, qui a inauguré mardi un campus autour d’une économie de la confiance à Prilly, la veille de la Journée mondiale anti-contrefaçon.