Andrew Gordon, patron d'Eldora: «Dans la restauration collective, un repas de qualité coûte entre 13 et 15 francs à la production»
Restauration
AbonnéAprès une année record, le patron du groupe vaudois, numéro deux suisse des cantines, vise 100 millions de francs de revenus supplémentaires d'ici à cinq ans. Et ce grâce à une offre personnalisée, qu'il veut déployer davantage dans les EMS, notamment

Il y a de fortes chances pour que vous ayez déjà mangé dans l’un de ses restaurants, sans le savoir. Numéro deux en Suisse de la restauration collective, le groupe vaudois Eldora, qui compte 2300 collaborateurs, gère pas moins de 296 établissements: des cafétérias d’entreprises, mais aussi des restaurants scolaires ou encore des établissements médico-sociaux. Sauf que, à la différence de son premier concurrent alémanique SV, l’ex-DSR (Département social romand) ne se déploie pas sous sa propre marque: la stratégie de son patron, Andrew Gordon, c’est le sur-mesure offert à ses clients, pour croître dans un contexte de forte pression sur les prix. Fondée en 1919 pour gérer les Foyers du soldat, censés notamment prévenir l’alcoolisme des militaires suisses, l’entreprise doit aujourd’hui affronter les démons du plastique et du gaspillage alimentaire.