«Tout le monde aimerait rouler en Ferrari.» Cette idée simplissime a d’abord été présentée dans un cours d’entrepreneuriat à la HEG de Fribourg. Très vite, l’exercice théorique s’est transformé en exercice pratique. Ainsi, Samuel Gariplerden et Fabrice Appy ont, via leur société neuchâteloise V8 Ventures, monté le projet Fastdrive.ch à Fribourg. «Les start-up de la Silicon Valley se concentrent sur des grands problèmes à résoudre. Fastdrive.ch s’inscrit dans cette règle d’or», soulignent-ils en chœur.
Après avoir acquis un véhicule (une F430 de 490 chevaux), les deux amis ont retenu un parking en périphérie fribourgeoise comme point de rendez-vous pour leurs clients. «Dès le début, nous avons privilégié une organisation avec le minimum de coûts fixes», poursuit Samuel Gariplerden, un ancien de Zong (entreprise de paiement mobile reprise par PayPal), qui vise une approche globale. La start-up propose principalement des tours de 25 ou 40 kilomètres (pour 359 francs pour cette deuxième option), en conduite accompagnée. «Les gens viennent en famille, c’est un moment de rêve, ils se prennent beaucoup en photo qu’ils diffusent sur les réseaux sociaux», raconte Fabrice Appy.
Allemagne et Etats-Unis
Depuis la commercialisation en juin dernier, Fastdrive a vendu plus de 300 tours, en s’appuyant notamment sur les sites tels que Groupon, eBoutic ou Qoqa. «Passer par ces plateformes permet d’acquérir rapidement une clientèle à coûts réduits», résument les fondateurs. Une autre piste serait de toucher la communauté de fans de Ferrari, (12 millions de personnes sur Facebook). «Nous y travaillons», glisse Samuel Gariplerden.
«La fréquence à laquelle reviennent les clients constitue une incertitude», admet Fabrice Appy. Ainsi, Fribourg constitue une région test, mais l’idée est de pouvoir répliquer le modèle, rentable à partir d’une trentaine de clients par mois. Les dirigeants cherchent entre 3 et 5 millions de francs pour se développer, avec une antenne en Allemagne et aux Etats-Unis. Leur marque a été protégée dans ces deux pays, et la version internationale de leur site internet est prête. L’année 2014 sera consacrée à cette levée de fonds, eux qui veulent faire de Fastdrive une société globale.