La réorganisation de l'informatique de UBS passera par la création d'une division centralisée au niveau du groupe pour coordonner et gérer les infrastructures IT (technologies de l'informatique). C'est sous la houlette de Scott Abbey, responsable informaticien de la filiale américaine de UBS Paine Webber, que cette restructuration va se réaliser. Il sera même le premier chef technologique de l'histoire de la banque helvétique à être nommé pour mener à bien cette offensive informatique depuis à la fois Zurich et New York.
C'est sur les conseils du cabinet McKinsey que la banque aurait pris la décision de recentrer ses infrastructures IT. Le conseil d'administration, lors de sa dernière réunion, aurait tiré la sonnette d'alarme et émis le souhait, auprès de l'équipe dirigeante, de voir les coûts informatiques de la banque diminuer.
«L'opération vise donc à uniformiser un domaine qui pour des raisons historiques a évolué de manière désordonnée», explique Serge Steiner, porte-parole de UBS. Depuis la fusion en 1998 de UBS et SBS, l'établissement a acquis la banque d'affaires Warburg, les banques de gestion de fortune Paine Webber et Brinson, possédant chacune son système informatique.
Un gros client pour les fabricants
Il s'agit pour la banque d'harmoniser l'ensemble des divers systèmes (Unix, IBM, etc.) mis en service au cours des années écoulées. «Scott Abbey est chargé de plancher sur un projet, explique encore Serge Steiner. Pour le moment, il est en train de former une équipe d'informaticiens.»
La nouvelle unité devrait être opérationnelle au 2e trimestre 2004. «Cette nouvelle division devrait compter un effectif de quelque 3000 personnes», souligne Serge Steiner. Cette centralisation va priver les informaticiens régionaux d'une certaine liberté. Ils auront désormais uniquement la responsabilité de la mise en service des logiciels, mais plus celle de pouvoir décider quel type d'ordinateur et de serveur ils pourront munir la banque. «L'achat groupé de matériel et l'intégration de tout le système, c'est l'objectif de cette réorganisation», poursuit Serge Steiner, qui pour le moment n'a pas davantage de détails à donner sur le projet en cours de gestation.
Il n'est pas impossible que les géants de l'informatique déjà prestataires de UBS ou voulant le devenir soient en pourparlers. La bataille aurait déjà commencé pour séduire ce gros client.