Facebook a annoncé mercredi restreindre l’usage de sa plateforme de vidéo en direct, Live, dont s’est servi le tueur de Christchurch pour diffuser le massacre de 51 personnes dans des mosquées à la mi-mars. Les images s’étaient très rapidement répandues sur internet.

Très critiqué pour avoir tardé à interrompre la vidéo, le réseau social avait promis de revoir les conditions d’usage de Live. Désormais, les utilisateurs ayant déjà enfreint les règles d’utilisation de Facebook, notamment celles proscrivant les «organisations et individus dangereux», n’y auront plus accès pendant un certain temps.

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Cette mesure s’appliquera dès la première infraction, a écrit Guy Rosen, un haut responsable du groupe sur un blog. Il a cité l’exemple d’une personne partageant un lien vers un communiqué d’un groupe terroriste sans élément de contexte.

Un investissement pour améliorer l’analyse d’images

Facebook prévoit aussi dans les semaines à venir d’empêcher ces contrevenants de passer des publicités sur le réseau.

Le groupe californien a répété qu’il avait été confronté, dans le cas de Christchurch, à un défi technique. Ses systèmes ont eu du mal à identifier les différentes versions et montages des images issues de la vidéo originale. Il va donc investir 7,5 millions de dollars dans des partenariats avec trois universités pour améliorer l’analyse d’images fixes et de vidéos.

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Ces annonces coïncident avec le lancement mercredi à Paris d’un «appel de Christchurch» contre l’extrémisme en ligne, par le président français Emmanuel Macron et Jacinda Ardern, la première ministre néo-zélandaise.