Environnement
AbonnéQuels efforts doivent fournir les propriétaires immobiliers pour suivre le rythme imposé par la nouvelle loi CO2? Dans un domaine de l’énergie parfois complexe, le kg de CO2 par m2 s’impose comme un standard. Il est visible et compréhensible. Et permet de constater que le parc suisse de bâtiments est encore loin du compte

Dans le long débat qu’a nécessité l’articulation de la nouvelle loi CO2, désormais combattue par un référendum, tout le monde a entendu parler de la taxe sur les billets d’avion. Elle est facile à comprendre, elle est censée décourager l’utilisation des compagnies aériennes à tout va et elle vise à alimenter le fonds climat qui sera, partiellement tout du moins, redistribué à la population.
Mais il y a un sujet autrement plus complexe. Il cadre pourtant l’avenir d’un secteur qui, à lui seul, génère environ 30% des émissions de CO2 totales du pays: les bâtiments. Le nerf de la guerre, c’est évidemment la consommation d’énergie. Deux voies peuvent être empruntées pour la réduire: l’isolation des bâtiments, mais aussi et surtout la source d’énergie qui les alimente. Dans une analyse formulée à l’intention des locataires, l’Asloca se montre très claire: «Excepté dans les immeubles présentant un haut degré d’efficience, il sera indispensable d’installer un chauffage alimenté par des sources d’énergie non fossiles – chauffage à bois ou pompes à chaleur – pour respecter la valeur limite.»