A Belfort et Amiens, l’industrie française blessée
A Belfort, 1044 emplois seront supprimés par le groupe américain General Electric. A Amiens, la reprise de l’ancienne usine Whirlpool a échoué. Deux chocs industriels compliqués à gérer pour Emmanuel Macron
La formule est tombée telle un couperet. En qualifiant le Ministère français des finances de «ministère du désert industriel», le député de la gauche radicale François Ruffin a tapé mercredi, sur la radio RTL, là où ça fait mal. Elu d’Amiens, préfecture de la Somme (nord du pays), d’où Emmanuel Macron est originaire, l’ex-journaliste habitué aux pamphlets anticapitalistes a d’abord mentionné l’ex-usine d’électroménager Whirlpool, dont le repreneur vient d’être placé en redressement judiciaire un an après avoir perçu 10 millions d’euros de subventions. Mais sa formule concerne aussi Belfort, où la multinationale américaine General Electric a annoncé cette semaine la suppression prochaine de 1044 emplois sur l’ex-site de la branche énergie d’Alstom, racheté en 2015 pour 12 milliards d’euros.