Le Centre Wyss à Genève pour la bio- et la neuro-ingénierie a désormais un chef d’orchestre. Son nom: Benoît Dubuis. «On est venu me chercher, notamment le président de l’EPFL, Patrick Aebischer», a-t-il expliqué.

Spécialiste du monde de l’innovation et des sciences de la vie, Benoît Dubuis, 47 ans, dirige actuellement l’incubateur Eclosion à Plan-les-Ouates. «Je resterai actif dans la fondation Eclosion, a-t-il précisé. J’inscris ce nouveau défi dans la poursuite de mon action au service de l’innovation et des sciences de la vie et me réjouis de pouvoir continuer à analyser des projets et leur donner une chance d’être valorisés afin de créer de la valeur économique et des emplois.»

Président de l’association BioAlps, c’est à lui qu’avait été confié en 2000 le développement de la nouvelle Faculté des sciences de la vie de l’EPFL, dont il a été le premier doyen. «C’est la même aventure qui se reproduit aujourd’hui avec le Centre Wyss», compare-t-il.

«Sens de la diplomatie»

Chimiste de l’EPFL, docteur en sciences techniques de l’ETHZ, organiste et auteur de plusieurs bandes dessinées sur des thématiques relatives à la valorisation et aux sciences de la vie, Benoît Dubuis a su donner confiance aux partenaires académiques du projet Campus Biotech Genève. «Le candidat idéal devra allier une bonne compréhension de la science, une position académique, avoir l’étoffe d’un grand manager et être doté d’un grand sens de la diplomatie, afin de pouvoir gérer les relations avec les scientifiques et les entrepreneurs», expliquait Hansjörg Wyss, dans une interview accordée au Temps en juin dernier.

C’est également lundi dernier que l’ancien siège de Merck Serono, à Genève-Sécheron, est passé officiellement sous le contrôle de la famille Bertarelli, de Hansjörg Wyss ainsi que de l’EPFL et de l’Université de Genève. Pour rappel, le bâtiment a été racheté pour plus de 300 millions de francs afin de créer un campus de biotechnologie. Ce sont 100 millions de francs supplémentaires qui ont été investis pour créer le Centre Wyss pour la bio- et la neuro-ingénierie, dédié à la recherche autour du cerveau, de la vue, de l’odorat ou de l’ouïe.

Le campus comprendra également 12 000 m2 destinés à accueillir des start-up du secteur de la biotechnologie et 9000 m2 dédiés à plusieurs chaires et groupes de recherches de l’EPFL et de l’Université de Genève.