On parle souvent de l'endettement des Etats. Des entreprises n'ont parfois rien à leur envier. Exemple de General Motors. Sa dette a doublé ces quatre dernières années, à 244 milliards de dollars. En outre, le bilan de GM comporte une énorme charge de 102,4 milliards de dollars au titre des retraites, ainsi qu'une dette de 67,5 milliards de dollars au titre des autres prestations post-salariales, en particulier des prestations de santé, d'assurance et autres que la société s'engage à verser à ses retraités et à ses salariés en activité. Tout cela représente un poids énorme. Songez qu'une augmentation de 1% des coûts de la santé alourdit la charge de GM de 7,6 milliards de dollars. A mettre en rapport avec les 3,8 milliards de dollars de bénéfice net en 2004.
En Allemagne, la polémique autour du plan de restructuration de Deutsche Bank ne retombe pas. Depuis que la banque a annoncé ses meilleurs résultats depuis 2000 et en même temps une suppression de 6400 postes (10% de ses effectifs), les critiques pleuvent sur le groupe dirigé par le Suisse Josef Ackermann. Syndicats et politiques comprennent mal ces suppressions d'emplois qui ont pour objectif d'améliorer de 17% à 25% le retour sur fonds propres et de préserver sa rentabilité future. Sur requête du chancelier Schröder, il n'y aura pas de licenciements secs en Allemagne, où 1920 postes sont promis à disparaître. Constatons que les indemnités promises aux licenciés ne sont pas insultantes: 50 000 euros (77 000 francs) pour les salariés dans les activités administratives et 150 000 euros (232 000 francs) pour ceux de la banque d'investissement.