L’institution souligne que les principales monnaies dans lesquelles sont effectués les placements ont perdu beaucoup de terrain vis-à-vis du franc. Ainsi, l’euro s’inscrivait, le 30 septembre, 10,3% au-dessous de son niveau de fin 2009, et le dollar avait baissé de 5,4%. Au total, la revalorisation du franc a entraîné des pertes de change s’élevant à 21,2 milliards de francs.
Hausse de l’or
Les positions en monnaies étrangères ont connu une baisse de 14,7 milliards, contre un gain de 3,1 milliards durant les trois premiers trimestres de 2009. En revanche, des effets positifs sur le résultat ont découlé notamment de la plus-value sur le stock d’or, des changes et des capitaux.
Durant les trois premiers trimestres 2010, l’or a par exemple continué de s’apprécier. Fin décembre 2009, un kilo du précieux métal valait 36’687 francs, neuf mois plus tard, il atteignait 41’071 francs. La banque détenant aujourd’hui encore 1040 tonnes d’or dans ses réserves monétaires, la plus-value est de 4,6 milliards.
La BNS enregistre en outre des revenus de 6,6 milliards tirés des placements de devises et du fonds de stabilisation, à hauteur de 1,2 milliard de francs. Les trois premiers trimestres ont d’ailleurs influé positivement sur le fonds de stabilisation et le risque global de la BNS a diminué pour s’établir à 17,5 milliards le 30 septembre 2010.
Rachat par UBS possible
Pour rappel, ce fonds a repris une partie des actifs illiquides de l’UBS dans le cadre du sauvetage du numéro un bancaire helvétique par la Confédération.
Fin septembre, le prêt accordé par la Banque nationale au fonds de stabilisation s’établissait à 14,3 milliards de francs. Les fonds propres du fonds de stabilisation s’inscrivaient à 1309 millions de francs. Ils servent de garantie primaire contre d’éventuelles futures pertes.
UBS peut racheter le fonds de stabilisation après le remboursement intégral du prêt de la BNS. Le cas échéant, elle devrait verser à la banque nationale un milliard de dollars plus la moitié de la valeur de la fortune nette du fonds excédant ce milliard. L’autre moitié lui reviendrait, d’où la constitution par la BNS, au 30 septembre 2010, d’une provision de 166 millions de francs dans ses comptes consolidés.
Concernant les provisions de la BNS afin de maintenir les réserves monétaires, la banque prévoit de leur attribuer un montant de 3902 millions de francs en 2010, soit une part de 2926 millions pour les trois premiers trimestres.
S’agissant des résultats annuels, la BNS n’avance aucune tendance. Et de souligner qu’ils dépendent essentiellement de l’évolution sur les marchés de l’or, des changes et des capitaux. «C’est pourquoi de fortes fluctuations sont la règle, et qu’il n’est que difficilement possible de tirer des déductions pour le résultat annuel de 2010».