A la faveur de la solide performance réalisée l’an passé, UBS a fortement augmenté les bonus par rapport à 2012. L’enveloppe destinée aux rémunérations variables est ainsi passée en l’espace d’un an de 2,5 à 3,2 milliards de francs. Le bond de 28% s’explique par le fait que ces primes avaient été réduites après le scandale de la manipulation du taux Libor.
En 2012, l’affaire du Libor, qui pour mémoire s’était soldée pour UBS par le versement de 1,4 milliard de francs au titre d’amendes et restitution de bénéfice, a pesé négativement sur les rémunérations variables dans la banque d’affaires (Investment Bank), a rappelé mardi le numéro un bancaire helvétique. Elle n’était pas non plus restée sans effet sur les primes versées à la direction générale.
Clôturant l’année 2013 sur des performances supérieures à la majorité des objectifs fixés, l’établissement aux trois clefs dit avoir «normalisé» les niveaux de primes dans les segments pénalisés l’année précédente. UBS s’est astreinte à réduire l’écart avec les rémunérations du marché.
Sur l’exercice sous revue, la banque a encore procédé à quelques adaptations à son dispositif de rémunération, en réponse aux actionnaires et à l’environnement concurrentiel. UBS a ainsi relevé le seuil pour les bonus différés.
60% en liquide
Selon le système actuel, 60% des bonus sont versés en espèces, la part restante étant elle liée à la performance sur cinq ans. Pour les banquiers les mieux payés, la non-réalisation des objectifs peut se solder par la perte de 75% de la rémunération variable.
Du fait du paiement différé de cette part variable des rémunérations, la charge passée à ce titre dans les comptes d’UBS ne correspond pas au montant effectif de l’enveloppe des bonus. Pour l’exercice sous revue, ces coûts se sont inscrits à 3 milliards de francs, un montant identique à celui comptabilisé un an auparavant.