SWX motive notamment sa décision par sa volonté de maintenir la compétitivité de la place financière suisse. Ce qu'il faut comprendre «non seulement par la protection du secret bancaire, mais aussi par l'importance de la réglementation et de la surveillance de notre place financière», ainsi que le précise Werner Vogt, porte-parole. «Il était inconcevable de renoncer à notre indépendance. L'admission des titres à la cote et la surveillance doivent rester du ressort de la Suisse», commente un administrateur de SWX.
La Bourse suisse se targue enfin de «disposer d'une structure financière saine» et «d'occuper une position stratégique en Europe grâce à Virt-X», sa plate-forme paneuropéenne de négoce des blue chips helvétiques et européennes, basée à Londres.
Que devient dès lors le processus de concentration des places boursières européennes prédit tant de fois par les experts? SWX précise vouloir participer à ce processus par le biais de «partenariats, coopérations, alliances ou autres imbrications financières visant à obtenir de nouveaux gains d'efficacité et de coûts pour la place financière suisse», ainsi que le souligne le communiqué diffusé par SWX vendredi après la clôture des marchés. Le conseil d'administration souligne d'ailleurs sa disposition à développer d'autres coopérations, y compris avec la Bourse allemande, mais dans le cadre de la structure actuelle, entre deux organisations autonomes.
De son côté, Deutsche Börse s'est dite toujours disposée à «étudier toutes les options» pour renforcer son partenariat avec son homologue suisse. «Nous allons pouvoir continuer d'approfondir notre partenariat fructueux et sommes prêts à étudier tous les formats et toutes les options», a indiqué son directeur dans un communiqué.