Le groupe pétrolier britannique BP a annoncé mardi avoir réalisé un bénéfice net de 1,785 milliard de dollars au 3e trimestre, six mois après l’explosion de sa plateforme dans le golfe du Mexique qui l’a obligé à mettre de côté près de 40 milliards de dollars au total.

Le groupe a fait état d’un retour aux bénéfices après avoir essuyé au second trimestre une perte de 16,9 milliards de dollars, la plus grosse perte trimestrielle de l’histoire des entreprises britanniques à cause des premières provisions constituées pour faire face au coût de la catastrophe.

Dans un communiqué, le nouveau directeur général de BP, l’Américain Bob Dudley, a estimé que son groupe «était sur la voie du redressement après le tragique accident de la plateforme Deepwater Horizon et la marée noire qui s’en est suivie».

BP a précisé avoir effectivement dépensé jusqu’à présent 11,6 milliards de dollars pour payer les coûts de la catastrophe. Cette somme inclut l’ensemble des dépenses effectuées par le groupe pour contenir et nettoyer le pétrole, ainsi que les sommes versées aux Etats riverains et aux autorités fédérales et les indemnisations aux particuliers.

La compagnie a dû provisionner dans ses comptes 7,7 milliards de dollars supplémentaires au troisième trimestre, portant à 39,9 milliards le montant global des sommes mises de côté (dont 20 milliards placés sous séquestre à la demande des autorités américaines).

Elle a aussi précisé avoir conclu à ce jour des accords pour la vente de 14 milliards de dollars d’actifs. Son objectif est d’en vendre pour «entre 25 et 30 milliards de dollars» d’ici la fin 2011.

L’explosion de cette plateforme, le 20 avril, avait provoqué la mort de 11 travailleurs et engendré la pire marée noire de l’histoire des Etats-Unis. Elle avait plongé BP dans une crise sans précédent, la chute vertigineuse de son cours de bourse menaçant un temps sa survie.