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La Commission européenne propose d'ouvrir une procédure, jugeant la dette italienne excessive. Dans le même temps, l'exécutif clôt une mesure identique à l'égard de l'Espagne

La Commission européenne a proposé mercredi de clore la procédure de déficit excessif contre l'Espagne, dernier pays de la zone euro qui y était encore soumis, après son ouverture il y a dix ans.
«C'est la fin du (cycle des procédures de déficits excessifs) qui a commencé pendant la crise financière» et «d'un long et pénible chemin non seulement pour l'Espagne mais pour toute l'Union Européenne et la zone euro», a fait valoir le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, lors d'une conférence de presse à Bruxelles. Parallèlement, la Commission a recommandé mercredi d'ouvrir une procédure similaire contre l'Italie en raison de son énorme dette.
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En 2011, 24 Etats membres étaient encore concernés par cette procédure, qui peut aboutir à des sanctions financières pour les pays qui ne respectent pas les règles européennes en matière de dette et de déficit.La clôture de la procédure contre l'Espagne doit encore être formellement validée par les ministres des Finances de l'Union européenne.
Un déficit espagnol qui renoue avec la croissance
Selon les dernières prévisions de la Commission, publiées début mai, le déficit public espagnol s'est établi en 2018 à 2,5% de son produit intérieur brut (PIB), soit en-dessous de la fameuse barre des 3,0% fixée par les règles européennes, pour la première fois depuis plus de 10 ans.
Il devrait atteindre 2,3% en 2019, puis 2,0% en 2020. Le déficit de l'Espagne, qui a renoué avec la croissance en 2014, avait dépassé en 2009 les 10% au plus fort d'une crise aggravée par l'éclatement d'une bulle immobilière.
En 2017, le pays avait manqué de peu la sortie de la procédure pour déficit excessif, son déficit ayant dépassé légèrement les 3%. La dette de l'Espagne (97,1% du PIB en 2018) reste l'une des plus élevées de la zone euro.