Opinion
AbonnéOPINION. Les politiques climatiques ainsi que la fin du pétrole abondant et bon marché induisent d’importants changements de perspectives. De plus en plus d’acteurs financiers adaptent leurs placements pour ne pas se retrouver du côté des perdants de la transition, selon Diane Maitre et Luc Lebon, du Groupement lausannois pour le désinvestissement des énergies fossiles

Lorsque l’on parle de l’urgence climatique, l’on entend encore trop souvent: «La Suisse est un si petit pays, cela ne sert à rien d’agir tant que les autres gros pollueurs ne font rien.» Comme si notre petite taille nous dispensait de l’obligation d’agir à la hauteur de nos moyens. Il est vrai que nos émissions domestiques de CO2 (générées sur le territoire suisse) ne représentent que 0,1% des émissions mondiales. Toutefois, ce que ce chiffre ne dit pas, c’est que la Suisse, en pays riche, importe énormément de produits de l’étranger. Si l’on considère les émissions dégagées à l’étranger pour des produits consommés en Suisse, nos émissions triplent.