«Il faut écouter son intuition»
Questions à
Interview de Christophe Bréchon, nouveau responsable de l’Unité recrutement au CICR
Christophe Bréchon Responsable de l’Unité recrutement du CICR
En novembre, Christophe Bréchon, 37 ans, est devenu responsable de l’Unité recrutement au sein du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Il supervisera une équipe d’une douzaine de personnes, chargées de trouver et d’engager une vaste palette de profils: du délégué à l’ingénieur «Wathab» (eau et habitat). Titulaire d’un diplôme en marketing acquis au SAWI, à Lausanne, Christophe Bréchon vient du secteur privé. Il s’est formé au recrutement auprès de cabinets spécialisés et de multinationales, notamment le groupe SC Johnson (produits d’hygiène).
Le Temps: Quelle est l’importance des compétences dites sociales dans le travail?
Christophe Bréchon: Elles sont primordiales et c’est particulièrement vrai dans un environnement tel que celui du CICR. Les questions liées à l’éthique du travail, à l’empathie et à la nécessité de rester neutre sont abordées dans nos entretiens. La flexibilité et la mobilité font partie du bagage de base de tout collaborateur du CICR. Typiquement, un spécialiste des télécommunications qui installe une antenne en Afghanistan doit être sensible à ce qui se passe autour de lui et ne pas hésiter à tenir son équipe informée. L’aptitude à communiquer et à écouter fait partie de la sécurité de chacun.
– Quel est votre style de management?
– L’ouverture. Mon métier exige que j’interagisse beaucoup avec les gens. Je dois connaître les motivations et les compétences de chacun pour confier aux bonnes personnes les projets où elles donneront le meilleur d’elles-mêmes.
– Faut-il de l’intuition?
– Le recrutement, c’est de la gestion humaine. Il faut être capable d’écouter son intuition. C’est le cas quand un doute surgit sur une candidature. Il faut écouter cela et creuser.
– Vous entrez dans l’humanitaire. Qu’est-ce qui sera différent?
– J’arrive dans un monde nouveau auquel j’apporterai mon expertise du privé. Je vais devoir faire preuve d’une ouverture maximum pour comprendre cet environnement complexe et global que représente le CICR. Je vais rencontrer beaucoup d’interlocuteurs et j’irai sur le terrain.