Jean-François Manzoni: «A l’IMD, on ne s’inquiète pas, on s’active»

Julie Eigenmann

C’est à Lausanne, à deux pas du lac et au cœur d’un parc que se situent les majestueux bâtiments de l’IMD. L’institution académique, spécialisée en management, accueille ici ceux qu’elle va former pendant une année: 90 étudiants, choisis parmi plus de 500 candidats, destinés à devenir les dirigeants de demain. Ils suivent en effet un MBA, ou maîtrise en administration des affaires, le diplôme international du plus haut niveau dans le domaine, comme en proposent une vingtaine d’institutions en Suisse romande.

Cette année, les étudiants du MBA de l’IMD sont à 34% des femmes, ont une trentaine d’années, déjà sept ans d’expérience en moyenne, et 3% seulement sont Suisses. Il faut dire que depuis sa création en 1972, le MBA de l’IMD bénéficie d’une aura internationale: il est cette année identifié comme le meilleur en Europe, selon les classements de Bloomberg Businessweek et de Forbes, et le Financial Times l’estime 25e au niveau mondial. Mais depuis quelques années, les enjeux ont changé et la concurrence s’est accrue, raconte Jean-François Manzoni, président de l’IMD, pour qui l’école ne peut pas se reposer sur ses lauriers.