PTO identifie 22 avantages pour cette 3e voie, sorte de chaînon manquant entre le travail à temps plein et celui à temps partiel. Contre 10 inconvénients. Petit vade-mecum non exhaustif. Le job sharing a des implications sur le processus décisionnel. D’un côté, ce dernier peut être rendu plus efficace grâce à l’avis du partenaire professionnel qui vient renforcer – échanges conduisant à un résultat plus abouti – les choix décisionnels. De l’autre, et c’est en cela que réside le défi, il faut prévoir des mécanismes de règlement de différends en cas de désaccord sur une décision importante.
Le travail partagé permet d’accéder à des postes dirigeants à 100% (top sharing), tout en travaillant à temps partiel. Avantages par rapport à un taux d’occupation réduit: une réactivité accrue en cas d’absences imprévues et une meilleure gestion des remplacements conventionnels, ainsi qu’une intégration renforcée du binôme dans l’entreprise par l’échange d’informations. Défauts: le coût du transfert de ces renseignements au sein du couple professionnel (en général, une demi-journée de partage est nécessaire) ainsi que la difficulté d’identifier une personne de référence.
Les autres limitations du partage de poste touchent au recrutement. Par exemple, le fait de former une unité composée de deux personnes complique le processus et le suivi d’un engagement. Les premiers mois exigent certains efforts pour trouver un équilibre. A contrario, le fait d’être deux à se partager un cahier des charges permet de plus facilement gérer un changement de binôme, comme par exemple l’intégration d’un successeur.
Ecueil supplémentaire: la charge de travail en partage de poste est proportionnellement – et en théorie seulement – supérieure de 10 à 20% en temps effectif. Cela est dû au fait que la répartition des tâches peut augmenter le nombre de dossiers traités. A cette contrainte s’ajoute un coût fixe plus élevé pour l’employeur (deux ordinateurs, deux places de travail, d’éventuels besoins différenciés en formation, etc.).