Pour lutter contre le vol, les entreprises font de plus en plus appel à des techniques de surveillance tels des systèmes GPS et autres caméras. Est-ce légal? De telles méthodes semblent admises si elles sont utilisées pour des raisons légitimes (des impératifs de sécurité) et à la condition que l’ensemble du personnel ait été au préalable informé de leur présence. Au CHUV de Lausanne, le personnel est prévenu que la sécurité peut demander l’ouverture des sacs à main et autres petits bagages.

Chez Migros, des contrôles visuels sont occasionnellement effectués aux sorties, mais le distributeur mise avant tout sur une information auprès de ses collaborateurs des risques encourus en cas de vol.

Les Laiteries réunies, quant à elles, ont toujours eu à déplorer une fauche «frénétique», selon leur directeur, qui impose parfois des contrôles des coffres des voitures par une société privée. Mais Pierre Charvet vient sans doute de trouver «la» parade. Depuis un an, il a ouvert dans l’enceinte de l’entreprise genevoise un chalet de vente. «Les produits dits «en fin de parcours», yaourts, fromages, charcuteries, choucroutes, fondues, desserts, sont proposés dans un sachet au prix unique de 5 francs. Chaque mardi à 11h, notre personnel vient faire ses courses. Et ça marche», explique-t-il. Selon ses estimations, les vols auraient baissé de 95% depuis un an, grâce au chalet de vente ainsi qu’à la présence dissuasive de caméras de surveillance et la multiplication des séances d’information pour prévenir le personnel des risques encourus. Migros Genève a mis en place une procédure comparable. Les produits dont la date de limite de vente approche de son terme mais dont la date de consommation est toujours valable sont proposés au personnel avec une réduction de 50%. C. L.