China Mobile va distribuer l’iPhone

Au terme de plusieurs années d’intenses négociations, China Mobile, le plus grand opérateur de téléphonie mobile de la planète, serait sur le point de distribuer l’iPhone d’Apple qu’il avait jusqu’ici refusé de proposer à ses 700 millions d’abonnés. Selon l’agence Dow Jones, qui révèle l’information, le smartphone d’Apple pourrait se retrouver dès la fin du mois dans les boutiques de l’opérateur chinois, qui compte inaugurer au même moment son réseau 4G.

Si cet accord était confirmé, il devrait être salué par les marchés et les analystes qui pointent régulièrement la faible part de marché d’Apple sur le marché chinois des smartphones. Le groupe, dont les produits ne sont distribués pour le moment que par China Unicom et China Telecom, ne contrôlerait, selon les projections de Canalys, que 6% de ce marché, contre 21% pour le sud-coréen Samsung, et se retrouverait aussi débordé par des marques domestiques meilleur marché. L’élargissement potentiel du marché chinois apporterait un fort relais de croissance à la firme californienne, qui est confrontée à un ralentissement de la croissance de ses revenus aux Etats-Unis.

La dette chinoise, une valeur en pleine forme

Quel succès! D’après plusieurs médias, la structure de défaisance chinoise baptisée Cinda, créée à l’origine pour débarrasser la banque chinoise China Construction Bank de ses actifs toxiques, serait sur le point de réaliser, à Hongkong, la levée de fonds la plus «populaire» de l’année. Cinda aurait en effet reçu des demandes à hauteur de 65 milliards de dollars, alors que sa levée de fonds ne devrait pas dépasser 2,5 milliards. Investisseurs individuels comme institutionnels semblent se bousculer pour prendre une part du capital de ce groupe qui se diversifie rapidement de son métier d’origine, mais qui reste focalisé malgré tout sur le recyclage de la dette chinoise. Sa vitalité s’explique donc, avant tout, par la hausse de la dette en Chine, et notamment par l’augmentation récente des crédits non performants dans les bilans bancaires.

Cinda réalise une partie importante de ses activités, aujourd’hui, en se chargeant de payer des entreprises victimes de délais de paiement problématiques de la part de certains de leurs clients. Elle le fait à une valeur légèrement inférieure à la valeur faciale de la dette de ce client, puis se charge ensuite de récupérer la somme due, via notamment l’intervention de garants. Et elle réalise son profit grâce au différentiel entre le taux – faible – auquel elle a emprunté auprès d’une banque pour financer l’opération et celui – nettement plus élevé – qu’elle applique auprès du client. Certes, au plan économique, son activité est globalement utile car en payant la dette de départ, elle permet de casser une éventuelle chaîne de propagation des mauvais paiements dans le tissu industriel chinois. Mais à l’évidence, les risques pourraient augmenter si l’endettement chinois devenait trop problématique.

Japan Tobacco et Philip Morris s’offrent 40% du géant russe Megapolis

Le géant nippon du tabac, Japan Tobacco, a annoncé hier soir qu’il allait dépenser 750 millions de dollars (550 millions d’euros) pour acquérir 20% de la société russe Megapolis, qui gère le plus grand réseau de distribution de cigarettes du pays. L’américain Philip Morris International entrera lui aussi au capital du groupe russe, selon des termes similaires.

Confrontés tous les deux au recul de la demande de tabac dans les pays développés, qui absorbaient traditionnellement l’essentiel de leurs productions, les deux grands cigarettiers multiplient les investissements dans les pays émergents, où ils comptent trouver des relais de croissance. Avec cet investissement total de 1,5 milliard de dollars, ils espèrent moderniser le réseau de Megapolis, qui a distribué l’an passé 70% des cigarettes mises sur le marché en Russie à quelque 150 000 points de vente à travers le pays. Ce nouvel accord capitalistique devrait aussi les aider à pousser plus facilement leurs marques sur le territoire russe. Japan Tobacco, qui possède entre autres les marques Camel, Winston, Benson & Hedges ou Silk Cut, rappelait, hier soir, que Megapolis distribuait déjà ses produits depuis 2007.