Sony veut lâcher ses ordinateurs Vaio
Après avoir résisté pendant des années à abandonner les activités d’électronique grand public qui avaient contribué à créer sa légende, le japonais Sony aurait enfin trouvé le courage de céder son activité PC qui fait, selon les analystes, saigner les comptes du groupe depuis des années. Selon le quotidien économique Nikkei, Sony finaliserait la cession de cette division au fonds d’investissement «Japan Industrial Partners» qui s’est spécialisé dans le redressement d’entreprises dans les secteurs de l’électronique ou de la distribution.
Le nouveau propriétaire proposerait de créer une nouvelle société qui reprendrait l’ensemble de l’activité, pour un prix compris entre 40 et 50 milliards de yens (292 à 364 millions d’euros). La structure, dans laquelle Sony ne prendrait qu’une faible participation pour faciliter la transition, continuera de vendre les PC sous la marque Vaio et prendra également en charge le service après-vente, mais ses réseaux de distribution seront profondément remaniés. Le groupe se retirera des marchés où la marque Vaio ne décolle pas. Selon les calculs d’IDC, Sony était, sur les neuf premiers mois de 2013, le neuvième fabricant mondial de PC, avec une part de marché globale de 1,9%.
Si l’information était confirmée dans les prochains jours, elle relancerait les supputations sur l’avenir de l’activité «téléviseurs» du géant nippon, qui est, elle aussi, en très grande difficulté. Sony perd de l’argent sur ce segment depuis maintenant neuf ans mais s’est, pour l’instant, refusé à «lâcher» cette division qui reste un symbole fort de la gloire passée de l’entreprise. Et l’état-major de la société a toujours expliqué que les téléviseurs restaient le médium clé de l’offre de divertissement – jeux vidéo, films, musique, applications… – que Sony s’efforce de promouvoir. Mais la montée en puissance des smartphones dans le secteur du divertissement pourrait finalement peut-être convaincre la direction, emmenée par Kazuo Hirai, d’oser une «amputation» pour redéployer des ressources sur les appareils mobiles, où Sony peut encore prétendre à concurrencer les leaders.
Malgré les Abenomics, les salaires stagnent au Japon
Au Japon, la croissance a rebondi. Les entreprises enregistrent des profits records dopés par la dépréciation du yen. Mais la population active ne profite pas de ce regain d’optimisme. Le Ministère japonais du travail a révélé, mercredi matin, que les revenus moyens des salariés de l’Archipel étaient restés, en 2013, à leur plus bas niveau des 25 dernières années. En moyenne, les travailleurs du pays ont reçu chaque mois, bonus et prime compris, 314 150 yens, soit 2290 euros au taux de change de ce matin. Si le paiement d’heures supplémentaires et les bonus bisannuels ont augmenté dans les entreprises qui ont profité du regain d’activité, largement alimenté par les programmes de dépenses publiques, les directions ont encore rechigné à accepter des hausses des salaires de base, de peur d’être obligées de revenir sur cette concession dans un futur proche.
Et le travail temporaire, moins bien rémunéré, a encore progressé. Désormais 29,4% des employés de l’Archipel sont des travailleurs temporaires, mal payés et mal protégés. Si les revenus des salariés n’ont, sur le papier, pas baissé en 2013, comme ils l’avaient fait au cours des années précédentes, le pouvoir d’achat de la population active a en réalité été fortement malmené par l’apparition, ces derniers mois, dans le pays d’une légère inflation, voulue par le premier ministre Shinzo Abe. Les salaires «réels» étaient ainsi en baisse, en glissement annuel, de 1,1% en décembre dernier. Ce recul inquiète l’exécutif qui espérait que le rebond de l’activité entraînerait une hausse des salaires et donc un bond de la consommation intérieure.
Xi Jinping veut un porte-avions prêt au combat
En août dernier, le numéro un chinois s’était rendu sur le porte-avions Liaoning, apportant une grande visibilité médiatique à cette nouvelle pièce centrale du dispositif militaire chinois. Cet ancien bâtiment soviétique avait été racheté en 1998, dépourvu de moteurs et d’armements. Pékin l’avait donc rééquipé et la visite de Xi Jinping était apparue comme le signe d’une volonté de démontrer au reste du monde les nouvelles ambitions de la marine chinoise. On vient d’apprendre, grâce à un magazine du Parti communiste chinois, qu’au-delà de l’affichage, Xi Jinping avait également profité de ce déplacement pour demander au capitaine Zhang, de se préparer aux manœuvres militaires.
Selon le South China Morning Post, qui révèle ces informations, le président chinois, qui est aussi le numéro de la Commission militaire centrale, aurait demandé à ce que le bâtiment soit prêt au combat, et à ce que les problématiques logistiques et de support soient résolues au plus vite. Le Liaoning a déjà effectué plusieurs sorties en mer. En décembre, deux des navires qui l’escortent avaient eu un bras de fer avec l’USS Cowpens, dans ce que le Pentagone avait présenté comme une quasi-collision. Alors que les tensions diplomatiques augmentent en Asie du Nord, la Chine affiche une position de plus en plus décomplexée au plan militaire. Et Xi Jinping semble incarner cette attitude nouvelle d’un pays qui a conscience que son rang militaire n’est pas en ligne avec son statut économique mondial.
Les Chinois renouent avec KFC
L’action de Yum, le groupe américain qui possède notamment les chaînes Pizza Hut et KFC, a fortement augmenté, hier à la bourse de New York, portée par l’espoir d’un rebond sur le marché chinois. Alors que Yum avait enchaîné les déceptions ces derniers trimestres en Chine, en faisant les frais d’un tassement de la croissance mais aussi d’une campagne médiatique mettant en cause la qualité du poulet qu’il servait à ses clients, le groupe se veut désormais optimiste pour ce marché stratégique. Sa division chinoise a vu ses profits augmenter de 5% sur un an au cours du dernier trimestre 2013, selon des chiffres publiés mardi soir.
D’après David Novak, le numéro un de la société, les dernières enquêtes d’opinion révèlent que le niveau de confiance accordé par les consommateurs chinois est revenu à des taux comparables à la situation qui prévalait en 2012, avant la mise en cause de la chaîne KFC sur la télévision d’Etat CCTV. Et, signe que les Chinois commencent à s’habituer aux poussées de stress liées à la grippe aviaire, l’apparition récente d’une nouvelle souche de virus qui semble particulièrement dangereuse n’a pas eu d’impact significatif, à ce stade, sur la consommation de poulet dans le pays.