Comme en 2015. Il y a six ans, les autorités de La Chaux-de-Fonds avaient organisé une conférence de presse à l’aéroport pour lancer le projet «Up La Chaux-de-Fonds» qui visait à «recréer un lien entre la commune et l’industrie». Vendredi matin, rebelote. Les autorités de la métropole horlogère ont invité les médias au même endroit pour leur présenter, cette fois, les deux nouveaux soldats engagés pour mener cette bataille de front.

Le financier et député PLR Andreas Jurt (57 ans) et l’entrepreneur issu de l’horlogerie Alessandro Arcieri (47 ans) sont désormais les deux nouveaux responsables du service de l’économie, «ressuscité comme un phénix», selon les mots du conseiller communal Jean-Daniel Jeanneret (PLR) qui le supervisera. Il faut dire qu’après le départ du précédent chef de service Eric Tissot en 2016 – pour cause de dissensions avec la conseillère communale d’alors Sylvia Morel (PLR) –, le poste n’avait pas été remis au concours. L’initiative «Up», portée initialement par Eric Tissot, n’avait alors plus connu le succès espéré initialement.

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Deux profils qui se complètent

«Il faut être humble, a déclaré Jean-Daniel Jeanneret vendredi matin. Comme politicien, on n’a pas forcément les compétences pour incarner la promotion économique ad persona.» Le poste a donc été recréé, mis au concours et, parmi la trentaine de candidatures reçues, c’est Andreas Jurt et Alessandro Arcieri qui ont décroché le poste. «Deux seniors, un hockeyeur et un footballeur, un Germanique et un Latin… deux profils qui se complètent», selon Jean-Daniel Jeanneret. «Au bout d’un moment, comme disait Kennedy, il faut arrêter de se demander ce que la ville peut faire pour nous et se demander ce que l’on peut faire pour la ville», souligne Andreas Jurt.

Le premier travaillera sur mandat à 50%, le second est engagé à 70% et les deux garderont un pied dans leurs activités annexes «pour continuer de sentir le pouls de l’économie», selon le conseiller communal. Ils seront épaulés par une ancienne de Swatch Group, Vanessa Ciocchetti, actuelle collaboratrice de Jean-Daniel Jeanneret et dont le rôle exact doit encore être précisé. Leur entrée en fonction est annoncée pour le 15 novembre.

Pas de tabous

Les objectifs sont aussi nombreux que louables: dresser des ponts entre l’économie et la politique, renforcer l’attractivité de la ville, faciliter les tâches administratives pour les entreprises, inverser la tendance démographique actuellement en baisse… Le concept se veut «évolutif, agile et sans tabous», selon Alessandro Arcieri. Dans les idées lancées vendredi matin à l’heure du café, il a par exemple été fait allusion à la volonté d’attirer des fortunes dans les montagnes grâce à des forfaits fiscaux ou de faire emménager les frontaliers dans la région.

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L’équipe se donne trois ans pour présenter ses résultats. Mais Andreas Jurt veut déjà voir émerger du concret d’ici à dix-huit mois. «En tant qu’anciens sportifs, nous avons besoin de pression. S’il n’y a pas de résultats, on va tirer le frein rapidement.»