Le chiffre d’affaires de Roche a stagné en 2011
Pharma
Le bénéfice d’exploitation diminue de 9% en francs suisses
Les mesures de restriction des prix des médicaments imposées par les autorités et la faible productivité dans la découverte de nouvelles molécules efficaces pèsent sur la croissance de l’industrie pharmaceutique.
Roche n’échappe pas à la règle. Les résultats 2011, publiés mercredi, quoique conformes aux attentes des analystes financiers, ont fait baisser de 1,54% le cours du bon de jouissance à l’issue de la séance boursière de mercredi.
Le chiffre d’affaire du groupe augmente de 1% à taux de change constant, mais baisse de 10% en francs suisses, à 42,53 milliards. Le secteur pharmaceutique, frappé par des baisses de prix estimées à 609 millions de francs et une réduction de 7% des ventes de l’anticancéreux phare du groupe (Avastin), fléchit de 12%, alors que la division «Diagnostics» accuse une baisse de 7% à 9,73 milliards de francs. Le bénéfice d’exploitation, amélioré par un programme de restructuration de 2,4 milliards de francs, dont 600 millions attendus en 2012, subit un fléchissement de 9%, à 15,14 milliards de francs, mais progresse de 6% hors effet de change.
«Plus de 80% de nos coûts ne sont pas en francs suisses, ce qui constitue une sorte de garantie naturelle contre la force du franc», note Severin Schwan, patron du groupe, qui se dit satisfait des résultats, mais surtout du portefeuille de futurs médicaments. «En 2011, 17 essais cliniques avancés sur 20 ont été positifs. C’est exceptionnel dans l’industrie», explique-t-il. Pascal Soriot, responsable de la division pharmaceutique, admet que Roche «est au creux de la vague», mais affirme que dans le domaine de la lutte contre le cancer, spécialité du groupe, «on va assister prochainement à une croissance accélérée grâce à une meilleure compréhension de la biologie».