Le chiffre d'affaires du secteur de la construction a cédé 1% en 2003
Les prix ont été stables en Suisse. Ils pourraient grimper dans le canton de Vaud
Olivier Schaerrer
En 2003, la construction prise dans son ensemble a vu son chiffre d'affaires reculer de 1%, selon constructionsuisse, l'association faîtière de la branche, qui vient de publier une série de chiffres. Le secteur du génie civil était en croissance alors que le secteur du bâtiment reculait. Mais lors du dernier trimestre ce dernier a enregistré un léger redressement. En dépit de la concurrence, les prix de la construction sont demeurés relativement constants, note constructionsuisse. «Ils devraient rester à ces niveaux ou même progresser un peu», estime Jacques Guignard, le directeur de la Fédération vaudoise des entrepreneurs. «Dans le canton, la masse salariale a progressé de 2% l'année passée.» Cette avance est notamment due à une augmentation du nombre d'employés dans le personnel d'encadrement. «Les prix peuvent être inférieurs de10% au prix de revient» note l'association faîtière suisse. «Ça peut arriver sur une courte période, admet Jacques Guignard, mais après une année ou deux il faut bien que l'entrepreneur retourne convaincre son banquier avec d'autres chiffres.» Dans le canton de Vaud, la situation a été en 2003 à l'opposé de la moyenne nationale. Le bâtiment a évolué dans le bon sens.
A Genève, Gabriel Barrillier, le secrétaire général adjoint de la Fédération genevoise des métiers du bâtiment fait état de chiffres plus décevants que ceux de la moyenne nationale. Le chiffre d'affaires de la construction a cédé 21,3% en 2003. Malgré cela les prix se sont établis en très légère hausse. Dans le domaine de la construction de logements ils ont avancé de 0,3%. Il est vrai que, contrairement à une opinion généralement répandue, il s'est construit plus de logements à Genève en 2003 qu'en 2002.
Chiffres décevants à Genève
«On connaît souvent une forte pression sur les prix en début d'année, les entreprises essaient de gagner des clients, note Pierre-Laurent Julen, le directeur du Bureau valaisan des métiers. Les prix sont les mêmes qu'il y a dix ans». Du côté du second œuvre, la situation semble s'améliorer dans le Valais. Les carnets de commandes ont gagné 3,5%. Cela est dû à la demande dans la rénovation, les villas individuelles et la menuiserie. Les carnets de commandes de ce dernier secteur progressent de 15% au niveau national. C'est la seule branche, avec celle de la fabrication et du commerce des machines de chantiers, qui enregistre une hausse de son carnet de commandes.