Commerce
Les entreprises étrangères demandent une égalité de traitement pour les appels d’offres publics. Il s’agit d’un marché de plusieurs dizaines de milliards par année. Formellement, la Chine négocie un accord multilaralau sein de l’Organisation mondiale du commerce pour libéraliser ce marché
Le vice-président chinois Xi Jinping a appelé mardi à une égalité de traitement des sociétés étrangères en Chine pour les appels d’offres publics, alors que celles-ci se plaignent souvent d’être écartées de l’énorme marché chinois, a rapporté la télévision nationale CCTV.
»Concernant les achats du gouvernement et les projets de construction, le gouvernement chinois va adopter un projet ouvert et transparent pour permettre aux sociétés et aux technologies étrangères de bénéficier d’un traitement équitable», a déclaré M. Xi, cité par CCTV.
Xi Jinping, qui est pressenti pour succéder à l’actuel chef de l’Etat Hu Jintao en 2013, s’exprimait à l’occasion d’un forum d’investisseurs auquel il a assuré que son pays adoptait une «attitude sérieuse et responsable» dans les négociations engagées pour son adhésion à un pacte de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur les appels d’offres publics.
Ce pacte, appelé GPA (»Government Procurement Agreement»), érige des règles internationales pour l’accès aux marchés publics. Ses signataires comprennent actuellement 41 pays ou région, dont les 27 de l’Union européenne, les Etats-Unis, le Japon, Hong Kong et Taïwan.
Le représentant adjoint au Commerce américain, Demetrios Marantis, avait reconnu en juillet que la dernière offre chinoise pour adhérer au pacte comportait des «améliorations significatives» par rapport à l’offre initiale» soumise par Pékin fin 2007.
Selon le quotidien China Daily, les prochaines négociations sur l’adhésion de la Chine devraient avoir lieu en octobre.
La semaine dernière, le chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton avait évoqué avec le Premier ministre Wen Jiabao les difficultés d’accès des entreprises européennes au marché chinois.
Des enquêtes réalisées par les chambres de commerce américaine et européenne en Chine ont montré que les entreprises étrangères se plaignent de discrimination et d’une dégradation du climat d’affaires dans le pays.