Matières premières
Le géant zougois des matières premières a publié mardi les chiffres de ses productions minière et fossile pour l’an dernier

Jamais Glencore n’a produit autant de cobalt que l’an dernier, malgré la fermeture en novembre de Mutanda. Ce gisement du sud de la République démocratique du Congo est la plus grande mine de cobalt du monde. En 2019, le géant zougois des matières premières a produit 46,300 tonnes de ce métal bleu essentiel à la fabrication de batteries, a-t-il annoncé mardi. C’est 10% de plus que l’année précédente, qui avait alors vu sa production bondir.
La multinationale suisse domine depuis plusieurs années le marché du cobalt, devant le chinois China Molybdenum. La demande en cobalt a explosé ces dernières années, notamment avec l’essor des véhicules électriques, mais l’offre s’est également étoffée.
Cobalt volatil
Glencore avait annoncé en août son intention de fermer la mine de Mutanda, suite à une chute des cours du cobalt. En avril 2018, la tonne de métal bleu se négociait aux alentours de 90 000 dollars avant de diminuer à moins de 30 000 dollars la tonne l’été dernier. L’annonce de la fermeture de Mutanda a stabilisé le cours et la tonne de cobalt s’échange depuis à hauteur de 35 000 dollars.
L’an dernier, Glencore a également extrait 139,5 millions de tonnes de charbon, un chiffre en hausse de 8% et produit 5,5 millions de barils de pétrole, une envolée de 19%. Sur les cinq dernières années cela dit, la production du groupe alémanique en matière d’énergies fossiles est stable. Glencore fait l’objet d’une pression croissante de la part de la société civile mais aussi d’investisseurs, qui souhaitent le voir réduire ses émissions de gaz contribuant au changement climatique.
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Glencore a enfin extrait 1,37 million de tonnes de cuivre (son principal minerai en quantité), un chiffre en baisse de 6%. Le cours de son action jeudi a augmenté de 5% suite à ces annonces, pour clôturer à 232 pence à la bourse de Londres.