Les activités liées à la distribution de billets à des tiers ainsi que dans les solutions logicielles de billetterie offertes aux organisateurs pour leur vente propre sont particulièrement concernées, indique lundi le gendarme de la concurrence. L'examen doit être réalisé dans le délai légal de quatre mois.

Ticketcorner est une filiale de Ticketcorner Holding, actuellement détenu à parts égales par l'entreprise allemande CTS Eventim, numéro un européen de la billetterie en ligne, et par le groupe de presse Ringier. Fondé en 2003, Starticket appartient pour sa part au concurrent et groupe de presse zurichois Tamedia.

Annoncée fin octobre dernier, la fusion est prévue lors du premier semestre 2017, sous réserve de l'accord de la Comco. La nouvelle entité créée doit être contrôlée à 75% par les groupes CTS Eventim et Ringier. Les 25% restants reviendraient à Tamedia.

Partenaires confiants

Les trois groupes n'ont pas tardé à réagir à l'annonce de la Comco. Dans un communiqué commun, ils se disent «convaincus que la Commission de la concurrence considérera, après un examen approfondi, que ces entreprises ne détiennent pas une position dominante sur le marché et qu'elle donnera son aval à la fusion.»

«La concurrence fonctionne correctement, comme en atteste le nombre élevé d'entreprises actives dans le secteur de la billetterie en Suisse, ce qui continuera à garantir que les taxes demeurent dans le cadre usuel sur le plan international», arguent-ils.

L'union de Ticketcorner et Starticket permettra selon eux de créer un groupe d'entreprises suisse fort pour faire face à l'intensification de la concurrence internationale, aux progrès technologiques fulgurants et à l'importance croissante de la vente directe. Les clients bénéficieront d'une vaste offre et les organisateurs de manifestation profiteront de technologies modernes.

Suite du processus

Andreas Angehrn, actuel directeur général de Ticketcorner, est appelé à diriger le nouveau groupe. Son futur nom n'a pas encore été décidé, mais les deux marques existantes pourraient subsister auprès des clients.

«Dans un premier temps, nous allons attendre la décision de la Commission fédérale de la concurrence, avant de planifier la suite du processus», avait précisé en octobre le porte-parole de Tamedia Christoph Zimmer à l'ats.

La directrice de l'association alémanique des consommateurs (SKS) Sara Stalder avait alors critiqué l'opération au micro de la radio privée Radio1 et fait part de son opposition.

«Un tel regroupement est très nuisible pour la concurrence dans ce secteur», avait-elle dit, souhaitant que la COMCO rende une décision favorable aux consommateurs.