Commentaire. A tort, la Bourse ignore le rêve
La Bourse sanctionne une perle rare. Comment peut-on ignorer que les
La Bourse sanctionne une perle rare. Comment peut-on ignorer que les résultats sont meilleurs que prévu? Comment craindre d'intégrer les rêves, au propre et au figuré, que transmet Jean-Paul Clozel?
Le doute est permis lorsqu'une entreprise ne remplit qu'épisodiquement ses promesses, mais pas avec Actelion. Créée en 1997, elle publie déjà un bénéfice de 87 millions. Aucune autre biotech au monde n'y est parvenue. Mais l'essentiel est ailleurs. Dans un bouquet de tests cliniques qui, s'ils sont concluants, permettront de dépasser l'objectif du milliard de ventes en 2009, et de s'attaquer à des ulcères rares, au mélanome malin et même de résoudre les troubles du sommeil à l'aide d'une molécule géniale puisqu'elle augmentera la partie de rêves du sommeil. Bien sûr, le risque innovatif demeure. Mais les investisseurs se focalisent sur les coûts et sous-estiment le fait que cette biotech pourrait disposer de six à sept produits fin 2005. Ils se comportent comme si Actelion, qui vaut 2,7 milliards, était condamnée à rester l'entreprise d'un seul produit pour une seule indication.