Meilleure exploitation de la main d'œuvre
Il y a quatre ans, ce dernier lançait son initiative visant à combattre la pénurie de personnel qualifié par une meilleure exploitation de la main-d’œuvre suisse. L’adoption de l’initiative UDC contre l’immigration de masse imposant un plafonnement de la main-d’œuvre étrangère a donné un coup de fouet à cette démarche. Où se trouve cette force de travail inexploitée? Chez les seniors, les femmes et les jeunes à l’aide sociale, répète volontiers le gouvernement.
La demande est donc fédérale mais les finances, elles, sont cantonales. Pierre-Yves Maillard s’est donc lancé: «Pourquoi ces mesures de réinsertion devraient-elles être exclusivement financées par l’aide sociale, c’est-à-dire le canton? La loi fédérale sur le chômage devrait englober des projets comme celui-ci. Le Code Civil devrait également être modifié pour que l’on puisse demander aux parents d’entretenir leurs enfants jusqu’à 25 ans, comme s’ils étaient aux études, afin d’alléger le budget de l’aide sociale.»
70% de réussite
Durant sa visite, Johann Schneider-Ammann a également découvert Scenicprod, un programme qui fait office de passerelle entre les jeunes considérés comme désœuvrés et le monde de l’apprentissage. Les bénéficiaires travaillent ensemble à la création d’un spectacle annuel et développent ainsi des compétences propres – montage de décors, écriture ou vidéo… «La mesure peut paraître fantaisiste mais le spectacle est finalement un prétexte pour travailler des notions comme la ponctualité ou la persévérance qui sont essentielles pour entrer dans le monde du travail», a justifié la cheffe du Département de la formation Anne-Catherine Lyon. Chiffres à l’appui: 70% de ces jeunes suivent ensuite un apprentissage en entreprise, qui aboutit à 83% de réussite.