Aviation
AbonnéPour garantir son avenir, la compagnie aérienne française Air France a dû accepter de céder des créneaux de décollage et d’atterrissage à l’aéroport d’Orly. Encadrée par une réglementation européenne, l’attribution de ces «slots» dans les aéroports les plus fréquentés est un enjeu majeur pour les transporteurs aériens

Pour assurer sa survie, la compagnie Air France a dû accepter ce mardi de mettre à disposition 18 paires de créneaux horaires quotidiens à l’aéroport d’Orly en région parisienne. Une concession requise par la Commission européenne pour valider le plan de recapitalisation de la compagnie à hauteur de 4 milliards d’euros soutenu par l’Etat français. Son objectif: assurer le respect des règles de concurrence dans un des aéroports les plus saturés d’Europe.
Ces créneaux seront réattribués à d’autres transporteurs déjà présents dans l’aéroport ou souhaitant y développer une base. «Ils représentent environ 5% des créneaux quotidiens d’Air France sur la plateforme. Aujourd’hui, le groupe détient environ la moitié des slots de l’aéroport», détaille Guillaume Hue, spécialiste du secteur aérien au sein d’Archery Strategy Consulting. Ces slots désignent l’autorisation donnée aux compagnies aériennes de faire décoller ou atterrir un avion dans un aéroport à une heure donnée. Ils fonctionnent par paire pour le décollage et l’atterrissage.