Dans les cryptomonnaies, 2019 sera l’année de la divergence
Finance
En 2018, le bitcoin a tiré l'ensemble des valeurs numériques vers le bas. Cette année, la valeur des jetons numériques devrait dépendre des fondamentaux des entreprises qui les ont émis et de l'éventuel succès de leur activité
Modifié mardi 1 janvier 2019 à 10:21
Quels seront les principaux enjeux de cette année économique? Nous faisons le point à travers une série d'articles.
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En 2018, l’euphorie sur les cryptomonnaies aura duré exactement sept jours. Dès le lundi 8 janvier, l’extraordinaire chevauchée du bitcoin durant 2017 s’est retournée, laissant place à une chute vertigineuse. De plus de 17 000 dollars, le bitcoin est tombé à 3185 dollars le 16 décembre dernier, avant de se reprendre quelque peu. Le 7 janvier 2018, la capitalisation boursière de l'ensemble des cryptomonnaies dépassait 800 milliards de dollars. Mi-décembre, elle approchait dangereusement la barre des 100 milliards. Le bitcoin a entraîné toutes ses congénères dans sa chute, la plupart d’entre elles ayant perdu environ 80% de leur valeur. Ce lien entre les cryptos – une corrélation positive, en jargon financier – pourrait disparaître en 2019.
Sélection plus rationnelle
L’année 2018 a vu apparaître une constellation de jetons numériques, c’est-à-dire des actifs numériques qui ne sont pas des monnaies. Certains de ces «tokens» sont émis par des start-up ayant une activité industrielle réelle, pour se financer. En théorie, la valeur des jetons devrait dépendre du succès ou pas de cette activité et des fondamentaux des entreprises émettrices. Ça, c’est dans un monde idéal.
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Mais dans le monde de 2018, le crash du bitcoin a supprimé toute réflexion basée sur les fondamentaux. Les investisseurs n’ont plus fait de discrimination au sein des actifs numériques. C’est un grand classique des krachs boursiers.
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Pour qu’une divergence s’installe vraiment entre les actifs numériques, il faudrait tout d’abord que le krach prenne fin. Le rebond de fin 2018 en est-il le signe? Impossible à dire. Ensuite, un tri plus rationnel pourrait s’opérer au sein de cet univers. Il serait basé sur d’autres indicateurs: l’activité réelle financée par les jetons, mais aussi la taille de la communauté d’utilisateurs de ce jeton et son dynamisme. En 2018, on a ainsi beaucoup entendu parler de Zcash (cryptomonnaie anonyme), Iota (cryptomonnaie conçue pour l’internet des objets) ou encore MaidSafe (réseau sécurisé). Enfin, la nature véritablement «disruptive» (ou pas) de la blockchain sous-jacente serait un autre élément capital.
