Croissance plus lente
Autre constatation: les start-up suisses créent moins d’emplois durant leurs dix premières années d’existence que leurs homologues d’Europe occidentale. En moyenne, une jeune pousse compte 16 employés au bout de dix ans. Et c’est seulement à partir de la deuxième décennie que les événements s’accélèrent. Elles se développent alors deux fois plus vite qu’au cours des dix premières années.
Selon les auteurs de l’étude, cette lenteur des premières années s’expliquerait par le fait que les entreprises suisses développent des produits complexes ou opèrent sur des marchés où le cycle de vie des produits est long. Mais ce rythme pourrait aussi indiquer que les entreprises privilégient des stratégies moins risquées ou ne trouvent pas de personnel qualifié.
Les jeunes entreprises se transforment presque toujours en PME. Seulement 6% d’entre elles réussissent à trouver un acquéreur ou à faire une entrée en bourse. «Des transactions de ce type jouent pourtant un rôle essentiel dans le biotope des start-up en permettant aux investisseurs de générer des rendements. Les plus-values sont souvent utilisées pour lancer de nouvelles entreprises», écrivent les auteurs de l’étude.