Apple, champion de la vie privée? Oui, mais le diable est bien caché
La multinationale a présenté plusieurs innovations pour mieux protéger les données de ses clients. Mais derrière la façade rutilante, des exceptions posent problème, dont la soumission à des régimes autoritaires
Privacy, privacy, privacy… Jamais les dirigeants d’Apple n’avaient prononcé autant de fois ce mot lors d’un événement. Lundi soir, lors de la conférence annuelle des développeurs WWDC – événement transmis en direct –, le respect de la vie privée a été mentionné lors de la présentation de chaque nouveau service. La marque à la pomme multiplie les innovations dans ce domaine, imposant une pression colossale à ses concurrents, Google le premier, forcé de s’aligner sur ces nouveaux standards. Mais attention aux détails: derrière l’argument marketing ultra-rodé, la situation est loin d’être idyllique.
Des nouveautés, la société en a présenté une dizaine lundi soir. Disponibles dès cet automne, notamment avec le lancement de la version 15 du système iOS, elles se déclinent en plusieurs formes. Apple sera ainsi capable de détecter (et de supprimer), au sein des e-mails, des pixels insérés par des sociétés de marketing leur permettant de savoir où et quand un e-mail a été lu. Les utilisateurs du service en ligne iCloud pourront masquer leur localisation, via le service Private Relay. Ils pourront également créer des adresses e-mail anonymes et temporaires.