«Vive inquiétude»
Cet avertissement fait suite à une appréciation opposée relayée lundi, toujours par le Financial Times. Le quotidien britannique affirmait que le service de renseignement britannique pour la cybersécurité (NCSC) estime possible de limiter les risques liés à l’utilisation dans la 5G d’équipements de Huawei. Contacté, le NCSC n’a pas confirmé cette position, qui, si elle se révélait exacte, trancherait avec l’avis du ministre de la Défense, Gavin Williamson. En décembre, il avait exprimé sa très «vive inquiétude» par rapport à Huawei.
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Face à cette polémique, et sans attendre une décision formelle du gouvernement britannique, les opérateurs jouent la prudence. Selon l’AFP, l’opérateur historique BT a annoncé qu’il retirait des équipements Huawei des réseaux 3G et 4G déjà en service, assurant toutefois que le groupe chinois restait un fournisseur important. De son côté, Vodafone a suspendu ses achats d’équipements Huawei.
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Huawei offensif
En parallèle, Huawei se défend. Mardi, son fondateur, Ren Zhengfei, a affirmé à la BBC que «le monde ne peut pas se passer de nous car nous sommes plus avancés» que la concurrence. «Les Etats-Unis ne pourront pas nous écraser», a-t-il aussi déclaré, ajoutant que «même s’ils arrivent à convaincre davantage de pays de ne pas nous utiliser temporairement, nous pouvons toujours réduire nos effectifs et devenir plus petits».