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La carte SIM virtuelle pourra connecter tous les objets à Internet

Swisscom lance la eSIM pour la montre connectée Gear S2 de Samsung. Cette innovation annonce la fin de cartes SIM traditionnelles

La montre Gear S2 de Samsung peut désormais être connectée à Internet sans smartphone ni Wi-Fi.
La montre Gear S2 de Samsung peut désormais être connectée à Internet sans smartphone ni Wi-Fi.

Les cartes SIM n’ont plus que quelques années, voire quelques mois à vivre. La semaine passée, Swisscom a annoncé la disparition de ces cartes, appelées à devenir totalement virtuelles. L’opérateur a lancé sa nouvelle carte eSIM sur le marché, destinée à relier à Internet la montre Gear S2 de Samsung. Celle-ci peut ainsi être connectée au Web sans passer par un smartphone. Une première.

Depuis quelques années, les cartes SIM ne cessent de rétrécir. Petit à petit, les fabricants de téléphones ont cherché à gagner de la place dans leurs appareils. Ainsi sont apparues les micro SIM, mini SIM ou encore nano SIM. Avec la eSIM («e» pour «embedded» en anglais, soit «embarquée»), Swisscom va plus loin puisque la carte d’identification devient virtuelle. Il n’y a plus besoin d’insérer quoi que ce soit dans l’objet que l’on veut connecter, qu’il s’agisse d’une montre, d’une tablette ou d’un bracelet de fitness. Une fois activée, la eSIM leur permet d’être autonomes, connectés à Internet sans avoir besoin ni de Wi-Fi, ni d’être appairé à un smartphone via Bluetooth.

Seule offre en Suisse

C’est la montre connectée Gear S2 de Samsung qui est la première, en Suisse, à pouvoir être utilisée avec une eSIM. Swisscom est pour l’heure le seul opérateur du pays à proposer cette solution, depuis le 7 juin, Salt et Sunrise n’ayant pas encore communiqué à ce sujet.

La eSIM se présente sous la forme d’une petite carte en plastique. A son dos, l’on trouve un code QR, un code PIN et un code PUK. Mais, bien sûr, pas de carte SIM à détacher. Pour commencer à utiliser la carte eSIM, il faut ouvrir l’application «Gear» sur son smartphone. Attention, la montre ne peut être utilisée pour l’heure qu’avec un téléphone fonctionnant avec Android, et pas l’iPhone. Dans l’application «Gear», il faut aller dans «paramètres», puis dans l’option permettant d’enregistrer le profil de la carte SIM. Il faut ensuite scanner le code QR avec l’appareil photo du smartphone, ce qui prend une vingtaine de secondes. Ensuite, la montre redémarre, puis demande le code PIN inscrit sur la carte. Et c’est fini.

D’autres appareils suivront

La Gear S2 devient ainsi autonome. Elle est capable d’accéder à Internet, d’effectuer des appels ou encore d’envoyer et de recevoir des messages. Le smartphone n’a plus besoin d’être à proximité.

Parlons maintenant des coûts. Swisscom facture 40 francs l'activation de carte eSIM, soit le même prix que pour les cartes SIM normales. Il faut en plus débourser 15 francs par mois pour un abonnement spécifique lié à sa carte eSIM. Le débit Internet et le volume de données sont les mêmes que pour l’abonnement du téléphone. De plus, il faut que le smartphone soit lié à un abonnement de téléphonie mobile illimité Infinity, dont le premier prix est de 59 francs par mois. Enfin, la montre Gear S2 coûte 299 francs en étant liée à l’abonnement à 15 francs par mois évoqué précédemment. Et comme indiqué, la montre ne fonctionne pour le moment qu’avec un smartphone tournant avec Android.

Contacté sur la suite, Swisscom précise, par son service de presse, que «La Samsung Gear S2 Classic 3G est le premier appareil pour clients privés à utiliser la technologie eSIM pour l’accès au réseau. D’autres appareils comme des tablettes, lunettes connectées, bracelets sportifs et plus tard aussi des smartphones vont suivre».