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Conseil suisse de la presse :Critique d'Israël et antisémitisme: la «Berner Zeitung» n'a pas confondu

Dans deux décisions rendues publiques mardi, le Conseil suisse de la

Dans deux décisions rendues publiques mardi, le Conseil suisse de la presse (CSP) se penche sur deux questions sensibles. La première a été soulevée par un jeune Allemand qui avait participé aux «journées du chaos» de Dortmund. Photographié, ligoté par la police, au milieu d'un groupe d'autres manifestants, il faisait valoir que la publication de ce document par 20 Minuten violait sa sphère privée. Le Conseil de la presse n'est pas d'accord: celui qui participe à une manifestation sur la voie publique doit s'attendre à être photographié.

Deuxième question délicate: celle de la limite entre critique, même acérée, envers la politique israélienne et antisémitisme. L'objet du litige était une «libre opinion» parue dans la Berner Zeitung. L'auteur s'en prenait vertement à l'intention affichée par le gouvernement Sharon de renforcer le caractère sioniste de l'enseignement, notamment au travers de l'étude de certains textes bibliques dont le livre de Josué, «le plus sanglant de la bible». Ce texte avait suscité un vaste débat dont le journal s'était fait l'écho.

L'Organisation David jugeait ce texte discriminatoire pour les juifs, notamment en raison de l'interprétation très littérale qui y était donnée du livre de Josué. Le CSP relève que les propos litigieux visaient expressément la politique israélienne et non la tradition judaïque ou les juifs dans leur ensemble. Tout en appelant à des égards pour les sensibilités religieuses, il conclut donc à l'absence de violation des règles déontologiques.

Prises de position 49/2001 et 50/2001, disponibles sur le site www.presserat.ch