Sécurité
AbonnéLe modus operandi de la vaste cyberattaque touchant administration américaine et multinationales met en cause la Russie, ce que Moscou réfute. Des firmes suisses, victimes potentielles, analysent actuellement leurs systèmes informatiques

La vaste cyberattaque attribuée à la Russie, qui a visé les Etats-Unis, a également frappé des systèmes informatiques utilisés par de hauts responsables du Trésor et les pirates pourraient s'être emparés de clés d'encryptage essentielles, a déclaré le sénateur, Ron Wyden, qui siège à la fois à la commission du Renseignement et à celle des Finances au Sénat. Il a indiqué à l'issue d'un briefing à huis clos que le piratage au ministère «semble important». Des dizaines de comptes de messagerie ont été compromis, a-t-il indiqué dans un communiqué.
Le nombre de victimes d’une vaste cyberattaque mondiale ne cesse d’augmenter. La semaine passée, Microsoft évoquait le chiffre de 40 cibles, principalement aux Etats-Unis, mais aussi basées au Canada, au Mexique, en Belgique, en Espagne, en Grande-Bretagne, en Israël et aux Emirats arabes unis. «Il est certain que ce chiffre va augmenter», avait déjà averti Brad Smith, président de Microsoft. En Suisse, plusieurs multinationales, cibles potentielles de cette attaque, scannent leurs systèmes informatiques. Et dimanche, la société de cybersécurité américaine FireEye évoquait au moins 50 victimes.