Ecorobotix a annoncé mercredi la levée de 10,6 millions de francs. Basée à Yverdon, la start-up développe des robots autonomes capables de désherber des champs. Il s’agit de la levée de fonds la plus importante pour la société fondée et dirigée par Aurélien Demaurex, dont le précédent tour de table, survenu en 2016, s’était élevé à 3 millions de francs.

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Mus par de l’énergie solaire, les robots développés par la société sont capables de reconnaître les mauvaises herbes au sein d’un champ et de pulvériser sur elles un pesticide. «Aujourd’hui, nous testons quinze de nos machines en Suisse et en Europe, explique Aurélien Demaurex. L’argent levé nous permettra d’entrer dans une phase commerciale en 2019. Nous visons d’abord le marché de l’Europe de l’Ouest.»

Analyse d’images

Les robots, dont le prix sera situé entre 30 000 et 40 000 francs, ne cessent de se perfectionner. «Ces derniers mois, nous avons beaucoup travaillé sur la partie logicielle, notamment via du machine learning, poursuit le directeur. Le but, en faisant analyser à nos systèmes des milliers d’images, est que les robots détectent de manière encore plus précise les mauvaises herbes.» La société, qui a eu droit en mai à un article de l’agence Reuters lui offrant une exposition mondiale, estime être en avance sur ses concurrents américains et européens.

Les machines d’Ecorobotix sont avant tout destinées à être utilisées dans des cultures à haute valeur ajoutée, telles les salades ou les oignons. A terme, elles pourraient être employées dans des champs de blé ou de maïs. «Rien qu’en Europe, le marché des cultures à haute valeur ajoutée est gigantesque, assure Aurélien Demaurex. Nous allons attaquer les marchés français et allemand en priorité. Les Etats-Unis viendront plus tard, sans doute avec des robots plus rapides.» La société compte aujourd’hui 17 employés.