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Facebook compte plus de 1,7 milliard d’utilisateurs

Le groupe californien a publié un bénéfice record dépassant les 2 milliards de dollars au deuxième trimestre. La publicité mobile représente désormais 84% de ses revenus

Les annonceurs ne s’y trompent pas. S’ils se battent pour être visibles sur Facebook c’est que le nombre d’utilisateurs a continué de progresser. — © Dado Ruvic / Reuters
Les annonceurs ne s’y trompent pas. S’ils se battent pour être visibles sur Facebook c’est que le nombre d’utilisateurs a continué de progresser. — © Dado Ruvic / Reuters

Tous les voyants sont au vert pour Facebook. Mercredi, le géant américain des réseaux sociaux a publié un bénéfice net record d’un peu plus de 2 milliards de dollars (1,97 milliard de francs) au deuxième trimestre. Soit près de trois fois plus que sur la même période en 2015. Le chiffre d’affaires a, quant à lui, progressé de 59% sur un an pour s’inscrire à 6,44 milliards de dollars.

La raison de ce succès? La demande «particulièrement élevée» des annonceurs publicitaires, s’est réjoui le directeur financier David Wehner au cours d’une conférence téléphonique avec les analystes. Les recettes publicitaires ont ainsi augmenté de 63% sur le trimestre. D’après la société de recherche eMarketer, deux tiers environ des dépenses publicitaires effectuées sur les réseaux sociaux terminent aujourd’hui dans les poches de Facebook.

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Les annonceurs ne s’y trompent pas. S’ils se battent pour être visibles sur Facebook c’est que le nombre d’utilisateurs a continué de progresser. Ils étaient ainsi 1,71 milliard à se connecter au moins une fois par mois sur leur compte à la fin juin, 15% de plus qu’il y a un an. «C’est le nombre d’habitants que comptait la terre il y a 100 ans», s’est amusé le patron et fondateur de Facebook Mark Zuckerberg sur son propre compte. Ce n’est pas tout. Ils étaient surtout 1,1 milliard dans le monde à visiter tous les jours leur compte Facebook (+17%). Le nombre d’utilisateurs gagnés sur un an est «le plus fort depuis plus de trois ans», s’est ainsi félicité David Wehner.

Virage vers le mobile réussi

Et la progression ne s’arrête pas au premier réseau social au monde. Instagram, racheté en 2012 pour un milliard de dollars, a vu son nombre d’utilisateurs dépasser la barre des 500 millions au mois de juin tandis que Twitter a vu le sien plafonner à 310 millions par exemple. Quant à Messenger et à WhatsApp (racheté en octobre 2014 pour 22 milliards), les deux applications de messagerie du groupe, elles comptent chacune plus d’un milliard d’utilisateurs. «Nous continuons d’être le meilleur moyen d’atteindre la plus large audience mondiale d’adolescents et de Millenials», a fait valoir le directeur financier.

Facebook a donc réussi son virage vers le mobile, et tout particulièrement vers les smartphones via lesquels 90% des utilisateurs actifs au quotidien se connectent. Résultat: la publicité mobile représente désormais 84% des recettes publicitaires, contre 76% il y a un an. Et le groupe dispose encore d’une marge de progression puisque pour l’heure il ne monétise véritablement ni WhatsApp ni Messenger.

Fort de ce succès, Mark Zuckerberg ne compte pas s’arrêter là. Il prévoit d’augmenter ses dépenses d’un tiers cette année. «Nous avons encore beaucoup de travail à effectuer et cela signifie faire de gros investissements et prendre des risques», a-t-il expliqué mercredi. Le patron et fondateur de Facebook compte miser tout particulièrement sur les vidéos en direct qui, selon lui, seront à terme au «cœur de tous nos services et applications».

En attendant, l’action Facebook pourrait bien battre des records en bourse. Mercredi, le titre du groupe californien a gagné près de 5% dans les échanges électroniques suivant la clôture des marchés, tandis que la hausse depuis le début de l’année atteint déjà 25%. La capitalisation boursière du groupe pourrait atteindre un niveau record jeudi aux alentours de 370 milliards de dollars.

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