Pour les internautes, le service Maps de Google est gratuit. Mais pour les entreprises, associations ou collectivités publiques qui l’utilisent pour leur site web ou leurs applications, le système de cartes est payant dès un certain volume. Et dès le 16 juillet, les tarifs vont prendre l’ascenseur, provoquant la colère de plusieurs clients.

Lire aussi: Devenu plus intrusif, Google Maps aura encore plus de valeur

Initialement, la multinationale basée à Mountain View en Californie devait augmenter ses prix le 11 juin. Mais face au tollé suscité par son annonce, Google a décidé de reporter cette hausse à la mi-juillet, sans rien céder sur les tarifs. Aujourd’hui, Google Maps est gratuit pour les sites web ou les applications qui lui transmettent un maximum de 25 000 requêtes par jour. Au-delà, chaque tranche de 1000 affichages coûte 50 cents de dollar. Dès le 16 juillet, la limite pour bénéficier de la gratuité sera restreinte à 28 000 affichages par mois. Et chaque tranche supplémentaire de 1000 sera taxée 7 dollars, soit 14 fois plus qu’actuellement.

De 0 à 4704 dollars

Sur son blog, Google se veut rassurant, écrivant notamment: «Nous estimons que la plupart d’entre vous auront une utilisation mensuelle qui vous permettra de rester dans ce niveau gratuit.» Mais cet argument ne convainc pas grand monde. «Un site qui affiche 10 000 cartes par jour passe donc de 0 à 1764 dollars par mois et pour ceux qui étaient proches de la limite gratuite de 25 000 cartes/jour cela leur sera désormais facturé 4704 dollars par mois!» estime sur son site Christian Quest, un responsable du service OpenStreetMap, une carte libre d’utilisation sous licence libre.

Lire aussi: Google ouvrira un centre de données en Suisse

Selon Christian Quest, «maintenant que le web est devenu bien accro, que les concurrents ont été éliminés ou contenus par le dumping initial, il est temps [pour Google, ndlr] de rafler la mise». Sur Twitter et sur les forums, de nombreuses réactions négatives ont suivi l’annonce de Google. «Hmm, notre facture annuelle va passer de 10 000 à 200 000 dollars. Merci Google, je vais investir une fraction de cette somme pour migrer vers un concurrent», écrit notamment un utilisateur sur le site Reddit.

Plusieurs concurrents

Il existe plus d’une dizaine d’alternatives à Google Maps, dont Bing Maps (appartenant à Microsoft), Here, IGN, Mapcat, Mapquest ou encore OpenStreetMap. Si Google Maps est perçu par la majorité des utilisateurs comme le service le plus précis, il est possible que cette hausse des tarifs rende désormais ses concurrents plus attrayants.