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A ses côtés siègent notamment Lukas Gähwiler, président d’UBS Suisse, Thomas Gottstein, PDG de Credit Suisse (Suisse) SA, Urs Schaeppi, PDG de Swisscom, Martin Vetterli, président de l’EPFL, ainsi que les conseillers aux Etats Ruedi Noser (PLR/ZH) et Beat Vonlanthen (PDC/FR). Ce dernier et Martin Vetterli sont appelés à assurer le lien avec la Suisse occidentale. La fondation est également soutenue par Helvetia, le Centre d’innovation et de numérisation Bernapark, le groupe Loeb et Jean-Philippe Tripet, fondateur et président de la société d’investissement Aravis.
Les meilleures conditions-cadres possible
Johann Schneider-Ammann est président honoraire de la fondation. Lorsqu’il siégeait au Conseil fédéral, il a soutenu activement le développement de ces structures de soutien à l’innovation. «Nous nous sommes mis au travail il y a deux ans. Fidèle à mon leitmotiv «jobs, jobs, jobs», j’ai toujours eu à cœur de soutenir les PME. Il y avait un besoin de rattrapage en Suisse», confie-t-il, pas mécontent d’être déjà sorti de sa toute récente retraite pour présenter le résultat de ces deux ans de travaux.
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La fondation apporte son savoir-faire aux sociétés en phase de commercialisation de leurs innovations et s’appuie pour cela sur un conseil consultatif dont font notamment partie Peter Spuhler, président du conseil d’administration de Stadler Rail, la Fribourgeoise Annette Heimlicher, PDG de Contrinex, Aude Pugin, PDG d’Apco Technologies, le conseiller national Marcel Dobler (PLR/SG), cofondateur de Digitec et président d’ICTSwitzerland, ainsi qu’une poignée d’entrepreneurs suisses établis en Californie.
Les deux grandes banques sont responsables de la gestion du portefeuille et des projets, alors que La Mobilière fournit le capital. L’engagement d’autres investisseurs institutionnels, comme les caisses de pension, de privés et de family offices est attendu. «SwissEF est une passerelle entre le capital et l’innovation. Elle comble une lacune», résume Lukas Gähwiler.
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Les meilleures conditions-cadres possible
La fondation mène aussi des réflexions dans le but d’offrir aux start-up le meilleur environnement législatif possible. «Les conditions-cadres sont bonnes en Suisse. Mais certaines peuvent être améliorées. Je pense à l’imposition des actions et des options des collaborateurs et aux procédures d’autorisation pour les collaborateurs étrangers qualifiés en provenance d’Etats tiers», résume Peter Stähli, nommé directeur général de la fondation, qui fut aussi le créateur du Swiss Economic Forum (SEF). Adoubée par la Finma, l’initiative entrepreneuriale est désormais lancée. «Un obstacle est levé, mais il en reste encore beaucoup à franchir», prévient Urs Berger.