L’énergie, obstacle à la réindustrialisation européenne
Energie
AbonnéPlus coûteux en Europe qu’aux Etats-Unis, le gaz, l’électricité ou le pétrole encouragent des groupes industriels à investir outre-Atlantique, où les subventions sont en outre généreuses via l’Inflation Reduction Act. Mais relocaliser peut aussi apporter flexibilité et rentabilité

Ce 2 février, «Le Temps» vous invite à venir prendre le pouls de l'économie suisse et mondiale à l'IMD, à Lausanne. Avec notamment la participation de Philipp Hildebrand, ancien président de la BNS, Guy Parmelin, conseiller fédéral chargé de l'Economie, et Marie-France Tschudin, numéro deux de Novartis. Informations et inscription à l'adresse: events.letemps.ch/horizon
En novembre, le suédois Northvolt a mis en suspens un projet de gigafactory de batteries pour voitures électriques en Allemagne, son patron déclarant que la priorité serait donnée à l’expansion aux Etats-Unis. Au même moment, l’italien Enel, l’ancienne société électrique nationale, décidait d’aller construire une usine géante de panneaux solaires outre-Atlantique. Ces deux exemples parmi d’autres illustrent les difficultés qui attendent l’Europe dans sa volonté de rapatrier des activités industrielles sur son sol, après les pénuries observées durant la pandémie. L’énergie y est plus chère qu’aux Etats-Unis, et Washington offre de généreuses subventions pour attirer des entreprises innovantes, via l’Inflation Reduction Act et son enveloppe d’environ 400 milliards de dollars sur dix ans. Mais certains observateurs estiment que l’énergie n’est pas l’unique paramètre pour l’implantation d’une entreprise et que produire localement peut aussi apporter une flexibilité et une rentabilité.